Un nom, une rue : Georges Wodli

Publié le par PCF 67

paru dans les DNA du 19 juin

La rue Georges- Wodli, qui va du boulevard Wilson au pont de la Porte de Cronenbourg, évoque la mémoire d’un cheminot devenu en Alsace, après 1945, le symbole de la résistance communiste et des cheminots.

Fils de cheminot, né à Schweighouse-sur-Moder en 1900, il suit une formation d’ajusteur aux ateliers de matériel des chemins de fer de Bischheim. Incorporé en 1918 dans la marine à Kiel, il participe en novembre 1918 aux mutineries de la flotte. Il fait son service militaire dans la marine à Toulon de 1920 à 1922, puis s‘installe à Paris comme ajusteur avant de reprendre son travail aux Ateliers de Bischheim en 1925.

Il adhère en 1920 à la SFIO, puis au parti communiste (PC) et prend des responsabilités syndicales. Il devient en 1930 secrétaire permanent de l’Union des syndicats CGTU des cheminots d’Alsace et joue un rôle essentiel dans l’unification des syndicats de cheminots d’Alsace et de Lorraine. Il a été candidat communiste malheureux aux élections législatives de 1932 et 1936, et il est élu au comité central du PC. A partir de 1933, il se consacre à l’aide à la résistance communiste allemande contre le régime nazi par l’édition de deux journaux clandestins qu’il faisait parvenir en Allemagne par la Suisse. Interné en mai 1940 à la suite de l’interdiction du parti communiste par le gouvernement Daladier, il s’évade de Fort-Barraux en Isère en septembre 1940, ce qui lui vaut d’être condamné pour désertion, rejoint Paris et disparaît dans la clandestinité.

Il s’attelle alors à la reconstitution du PC en Alsace-Lorraine, tout en faisant la navette clandestine entre Paris et l’Alsace. Il organise l’aide à l’évasion de prisonniers et diffuse des tracts interdits en utilisant la complicité d’autres cheminots. Arrêté près de Paris par la police française le 30 octobre 1942, il est livré en janvier 1943 à la Gestapo qui le transfère au camp de Schirmeck, puis au siège de la Gestapo à Strasbourg où, torturé, il meurt dans sa cellule le 2 avril 1943.

Léon Strauss, NDBA, 40, 2002, p. 4282-4283.

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